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le renard

Renard est un terme ambigu qui désigne le plus souvent en français les canidés du genre Vulpes, le plus commun étant le Renard roux (Vulpes vulpes). Toutefois, par similitude physique, le terme est aussi employé pour désigner des canidés appartenant à d'autres genres, comme les genres Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex et Urocyon.

Vocabulaire
  • Le renard est un canidé.

Le renard femelle adulte est la renarde11. Le renard juvénile est le renardeau.

  • Le renard « glapit » (cri bref, peu sonore) et « jappe », aboiement aigu (jappement) en période de rut, qui s'entend très loin.

  • Le renard pratique le « mulotage » pour chasser.

  • Les excréments du renard sont des « laissées ».

Physiologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des renards sont celles des Canidés, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

Caractéristiques communes

Les points communs des différents genres de canidés usuellement rassemblés sous le nom renard sont :

  • un museau allongé,

  • des oreilles dressées,

  • une petite taille (60 à 75 cm pour le corps, et 35 à 50 cm pour la queue),

  • un poids d'environ 6 kg.

Le pelage du renard est généralement brun-roux, mais cela peut varier du beige au brun et au roux vif. Ses oreilles dressées sont noires en arrière et sont plus grandes que celles du renard polaire. La queue est longue et touffue et généralement blanche au bout. Le tour de la gueule et la gorge sont souvent blancs mais la gorge peut varier au gris. Au début du printemps, il perd ses poils d'hiver. Ils apparaissent d'abord en bas des pattes puis apparaissent sur le corps, sur les flancs en juillet et sur la queue et le corps en fin août. Au début de l'hiver, le pelage s'épaissit.

Les renards vivent généralement entre 2 et 3 ans, mais leur espérance de vie peut aller jusqu'à 10 ans et même plus, lorsqu'ils sont en captivité.

Les renards sont des vecteurs de la rage, de la trichinose ou de l'échinococcose alvéolaire, maladie qui peut se révéler mortelle chez l'homme. Il faut souligner que cette pathologie se découvre plusieurs années après l'avoir contractée : certaines personnes sont mortes car on croyait à un cancer du foie. Ces maladies sont transmises par la salive ou les excréments des carnivores porteurs ou par ingestion d'aliments souillés par eux.

Quand ils chassent, les renards approchent doucement de leur proie, puis bondissent pour la plaquer au sol. Cette pratique s'appelle le « mulotage ».

En revanche l'habitat ou les données biologiques et comportementales peuvent varier selon l'espèce voire la sous-espèce.

Prédateurs

En raison de l'élimination récente et généralisée par l'Homme des grands canidés et des grands félins, les prédateurs du haut de la pyramide alimentaire dans de nombreux écosystèmes terrestres sont maintenant des carnivores de taille moyenne (tels que les lynx ou coyotes en Amérique du Nord). Or, bien qu'étant un prédateur relativement généraliste, le coyote élimine volontiers ses concurrents prédateurs, et notamment le renard. Il est démontré que l'activité prédatrice du coyote favorise l'abondance des oiseaux chanteurs et même l'abondance de certains rongeurs ainsi que la diversité biologique. Ceci s'explique par le fait qu'ils réduisent les populations de chiens et de chat domestiques ainsi que de renards (ce qui montre au passage l'importance du renard en matière de lutte contre les rongeurs).

La réintroduction ou le confortement de populations de loup gris dans de nombreuses régions d'Amérique du Nord va à nouveau modifier la chaîne d'interactions prédateurs-proies ; Une étude basée sur une série chronologique de 30 ans de suivi du loup, du coyote, du renard et de leur abondance relative dans l'état du Minnesota (États-Unis) montre en effet que le retour des loups réduit également (ou supprime parfois) à son tour des populations de coyotes, ce qui redonne au renard sa position de mésoprédateur, et qui pourrait lui permettre d'à nouveau et mieux réduire les pullulations de petits rongeurs.

Ainsi, une prédation plus marquée par les petits prédateurs (renards et mustélidés), et moins marquée par les coyotes (prédateurs de moyenne envergure) grâce à leur contrôle par quelques « grands » prédateurs (loup, cougar, lynx) pourrait être plus semblable au potentiel écologique et à l'écosystème historique qui était en place avant la disparition ou régression du loup du « sommet de la pyramide » (cette situation n'est néanmoins pas comparable à la situation pré-historique où les grands prédateurs étaient non seulement plus nombreux mais aussi beaucoup plus grands et plus puissants que le loup (Lion d'Amérique, Tigre à dents de sabre, Ours à face courte…), même après 3 ères glaciaires et au début de l'actuel inter-glaciaire. La « déstructuration » ou la « restructuration » des communautés de prédateurs en raison de la perte ou de la restauration des populations de moyens et/ou grands prédateurs est susceptible de modifier le spectre de taille des proies consommées massivement, avec des implications importantes, directes et indirectes, pour la biodiversité et la santé humaine.


Renard aux hauteurs de Marz Ighyal à Tsiwant-Maroc

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